étourdi, ie [2]
adj. (é-tour-di, die)	 
- 1Qui agit sans réflexion, sans prendre garde à ce qu'il fait. Et puis, il faut écrire avec tant de retenue, qu'étourdi comme je suis, je ne prends jamais la plume, que je ne tremble de peur d'en trop dire . [Voiture, Lettres]Des enfants étourdis viennent les hommes vulgaires ; je ne connais pas d'observation plus générale et plus certaine que celle-là . [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Être étourdi comme un hanneton, comme le premier coup de matines, c'est-à-dire être fort étourdi. Plus étourdi de peur que n'est un hanneton . [Régnier, Satires] (locution tirée de ce que, quand on touche un hanneton volant, il tombe).Il n'a été ni fou ni étourdi, se dit de quelqu'un qui a su se tirer d'affaire dans quelque désordre, dans quelque embarras, qui a su profiter de quelque chose d'imprévu. Il se dit aussi des choses. Une action étourdie. Je n'approuverais pas ce début étourdi, Si vous aviez affaire à quelqu'un d'estimable . [Gresset, Le méchant]
- 2 Substantivement. L'étourdi ne calcule rien. Voyez cette étourdie. Il entra en étourdi dans la chambre où on lui avait dit qu'était M. de la Garouffière . [Scarron, Le Roman comique]
- 3À l'étourdie, loc. adv. Étourdiment. Les barbares coururent sur lui à l'étourdie . [Vaugelas, Q. C. IX, 5]Entre les pattes d'un lion Un rat sortit de terre assez à l'étourdie . [La Fontaine, Fables]
SYNONYME
ÉTOURDI, ÉCERVELÉ. Celui qui est étourdi est léger, inattentif ; celui qui est écervelé n'a pas de cervelle et est sans raison. Écervelé est donc un défaut beaucoup plus grave que étourdi.
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